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Maurice Pivot, un prêtre hors pair |
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Maurice naquit en l'an 1930, dans la mouvance de la première guerre mondiale... On lui donna le prénom de Maurice, prénom souvent choisi dans la famille ! Christiane Labouré |
Le Monténégro, pays multiculturel : un petit bijou |
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Sur les rives de la mer Adriatique, qu’auront convoitées
les Grecs, les Romains, les Ottomans, les Vénitiens, les
Austro-hongrois et les Russes, ce petit territoire a mixé toutes les
influences. C’est ainsi que l’on trouve des édifices orthodoxes, des
églises catholiques et des mosquées… Les Bouches de Kotor sont l’attraction du pays Les monastères C’est
en allant vers la frontière de l’Albanie qu’on trouve le plus grand
nombre de mosquées, celle de Stari Bar marque le territoire. A Cetinje
on découvre le palais du dernier roi Nicola 1er décédé en 1921. Forts
de leur patrimoine, de leurs panoramas à couper le souffle avec mer,
lacs (celui de Skadar est particulièrement intéressant), montagnes et
de leurs produits locaux, les Monténégrins pensent développer au mieux
leur pays et apporter des subsides. Le tourisme va croissant (près de 2
millions de visiteurs) en 2022, soit trois fois la population, mais
attention aux excès ! Michèle
Calmels |
Diaconat : « Un cheminement de couple » |
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Un
diacre laisse Dieu le modeler sur un chemin de liberté, pour être
serviteur », déclare avec humilité Michel de la Tour du Pin, ancien
éleveur de bovins à Saint-Germain-Lespinasse (12 kilomètres de Roanne).
Avec deux autres futurs diacres, il a été ordonné le 22 juin dernier à
la primatiale Saint-Jean de Lyon, par M gr Olivier de Germay. Ce jour
de liesse, il était accompagné de son épouse Caroline, car le rôle des
conjointes dans l’engagement d’un diacre est capital. Laissons la parole à Michel de La Tour du Pin, il raconte son cheminement aux lecteurs de Lumière sur la ville. « Marié
avec Caroline, d’origine lyonnaise, nous avons quatre enfants qui sont
déjà grands. J’étais agriculteur, maintenant à la retraite. Il
y a déjà longtemps, un prêtre m’avait dit : « Je te
verrais bien diacre, élève tes enfants, tu verras après ». Alors
quand le curé de la paroisse, le père Jean-Luc Baritel, m’a proposé de
me lancer, ça a fait écho. Après un an de réflexion, j’ai été mis en contact avec la personne responsable de cette formation à Lyon. Après une année de discernement, quatre années de formation Pendant
une année de discernement : un samedi matin par mois, je me
rendais à Lyon. C’était une occasion de belles rencontres, de
témoignages. Puis j’ai suivi quatre années de formation jusqu’à
l’ordination. Et je vais en suivre encore une autre après cet événement. Ce
cheminement paraît long, mais il faut bien cela pour acquérir quelques
connaissances, mais surtout pour cheminer, rencontrer, prier, accepter
ses limites, et laisser Dieu nous modeler. C’est
un cheminement de liberté. « Sois libre , affirme le
formateur ou le conseiller spirituel : si tu sens que ce n’est pas
ton chemin, on ne va pas te pousser ou te faire le moindre reproche,
.Mais par contre, tu dois accepter que l’Eglise puisse te dire non si
elle sent que ce n’est pas ton chemin. Nous bénéficions d’une équipe de formation : exigeante certes, mais, bienveillante, attentive, respectueuse et amicale. Nous vivons une grande fraternité avec eux et entre ceux qui sont en chemin. Au terme de chaque année, on se rencontre pour faire le point, voir les joies, les difficulté…toujours en liberté. Après
plusieurs étapes où le possible diacre va devenir lecteur, acolyte, la
cérémonie de l’admission, célébrée en paroisse avec la présence de
l’évêque, rend officiel ce cheminement. Ça s’est passé pour moi le
dimanche 4 février à l’église de Renaison en présence de Mgr Loïc
Lagadec. La lettre de l’évêque Ensuite, C’est la lettre de l’évêque qui appelle le candidat à se mettre en route vers l’ordination. Nous
avons été trois cette année à être ordonnés à la cathédrale St Jean
Baptiste à Lyon le samedi 22 juin à 10 h. Tous les trois nous sommes
mariés, c’est vraiment un cheminement de couple, la présence et le
soutien de nos épouses est primordial. Et
pour conclure, je dirai : « Si le diacre a une fonction un
peu particulière dans l’Eglise, il est avant tout au service de
l’Eglise et du monde, pour faire avancer la bonne nouvelle universelle
que Dieu nous aime infiniment. Finalement,
il rappelle et questionne tous les baptisés, « Et toi, quelle est
ta mission pour faire avancer le Royaume ? » Recueilli par Béatrice P. Bonnamour |
De Cherier à Lourdes, à pied |
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Michel Mollaret, président de l’Hospitalité Notre-Dame de Lourdes du Roannais pendant plus
de dix ans, a été remplacé en 2024 par Astrid Daène. Avant de reprendre un nouveau départ dans la vie courante et comme simple hospitalier dans l’association, il a décidé de faire le pèlerinage des Monts de la Madeleine jusqu’à Lourdes à pied, au printemps dernier. 42
jours de marche, 850 km dans les mollets et une seule paire de
chaussures de randonnée aux pieds. «1 km à pied, ça use, ça use, un km
à pied, ça use les souliers ». Michel Mollaret sourit lorsqu’on
évoque ce refrain populaire, bien connu. « J’avais bien choisi mes
chaussures » se réjouit-il. Et n’ai utilisé qu’une seule paire de
randonnée qui a résisté à la pluie, à la neige… et à la chaleur. « Je
suis parti de Cherier, le lundi 15 avril 2024 et suis arrivé à Lourdes
le 29 mai. Ce périple, je l’avais bien réfléchi avec mon épouse Evelyne
(brodeuse sur tissu). Dès le début de ma retraite de chez
Stériflow (ex société Barriquand) j’ai été happé par Joseph Brosselard
qui cherchait un successeur à la tête de l’hospitalité de Lourdes en
Roannais. Je me suis tout de suite engagé. Sportif, (j’ai fait de la
compétition d’aviron dès l’âge de 11 ans –j’ai traversé Paris sur la
Seine en 0octobre 2013 (bien avant les JO), je pratiquais aussi
beaucoup la marche… M’engager pour l’Hospitalité m’a paru une évidence.
Et à un moment plus difficile de ma vie, je m’étais juré d’aller à
Lourdes pour servir les malades. Mon premier rôle a été celui de
m’occuper des malades aux piscines, de brancarder ». « Lors
de mon périple à pied, je pratiquais environ 8h de marche par jour.
Certaines journées étaient ensoleillées, d’autres pluvieuses et même il
y a eu de la neige » se rappelle Michel Mollaret. « Mais
jamais, il ne m’est venu à l’idée d’abandonner ». Michel
Mollaret n’a jamais réservé de gite pour la nuit. « Je couchais
souvent dans les églises, chapelles, toujours ouvertes ».
« J’ai traversé avec bonheur et visité les pays de l’Aubrac, j’ai
découvert Conques, Moissac… J’ai marché sans faiblir jusqu’aux
¨Pyrénées et ai terminé mon périple avant d’arriver à Lourdes par la
visite de la ferme de Barthès, là même ou Bernadette avait été placée
en nourrice ». Sur
sa route, notre pèlerin a croisé nombre de personnes en recherche.
« Pas forcément des croyants ! Une rencontre inattendue et
marquante ? celle d’un moine français et son ânon en route pour le
Puy-en-Velay. L’animal portait le « barda » et son maître
marchait à côté pour ne pas trop charger l’animal. « Je
n’ai jamais pensé à abandonner un seul jour, mon pèlerinage, même quand
il était dur d’avancer dans la neige et la boue » affirme Michel
Mollaret. « Mais quand je suis arrivé à Lourdes, j’étais vraiment
heureux et je me suis offert un bon repas » confie le grand
marcheur dans un éclat de rire. Il ajoute sérieux : « un
périple à pied permet de réfléchir, cela transforme ». Et
de conclure fort de son voyage à pied, repensant à son mandat de
président terminé : « on n’est pas propriétaire de sa
fonction. A Lourdes on est là pour servir. Je retournerai en pèlerinage
sur les pas de Ste Bernadette, pour me mettre comme les autres
hospitaliers au service des malades. Le SERVICE, c’est le credo de
l’Hospitalier de Lourdes. Béatrice Perrod-Bonnamour |
Retenez votre après-midi pour SARI ! |
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L’association Sari * est une association loi 1901, purement roannaise. Elle a été créée en 1995 à la suite d’une rencontre à Pradines de deux étudiantes en médecine avec frère Gaston, personnage principal du livre de Dominique Lapierre, La Cité de la Joie . Frère Gaston vivait en Inde, près de Calcutta, et a invité ces jeunes étudiantes à venir en Inde. Sur place, elles ont constaté que les jeunes filles n’étaient pas scolarisées et été souvent mariées très très jeunes. De retour en France, et sur les conseils de frère Gaston, elles ont mis en place un système de parrainage pour permettre à ces jeunes filles d’aller à l’école afin d’avoir un avenir meilleur et s’en sortir dans la vie. Grâce à Sari, des centaines de jeunes filles indiennes ont été scolarisées et certaines d’entre elles ont un métier : infirmière, travailleuse sociale, commerçante, enseignante, etc. Depuis quatre ans, Sari a en charge un foyer de jeunes filles orphelines, « le foyer Malala »dont le coût de fonctionnement annuel s’élève à 9 000 euros. A.-M. Granottier
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La prière du bénévole |
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Dieu Père de toute bienveillance : tu m'as donné un cœur débordant d'amour à partager : bénis sois-Tu ! Me voici, rempli de bonne volonté, pour consacrer mon temps librement, gratuitement, en toute amitié ! Je veux accomplir ta bonne volonté à toi, faire que ton règne vienne chez nous ! Merci pour la vie : chaque jour est un cadeau à partager ! Merci pour mon cœur : il est façonné à ton image ! Merci pour mes temps libres donnés : ils me libèrent de mes soucis ! Merci pour mes yeux : ils voient les besoins des autres ! Merci pour mes oreilles : elles entendent les appels du milieu ! Merci pour ma bouche : elle encourage et réjouit ! Merci pour mes mains : elles servent et partagent ! Merci pour mes jambes : elles m'amènent à la rencontre des autres ! Merci pour mes ami(e)s : on a du plaisir à rendre service ensemble ! Merci pour la joie d'être utile et de faire grandir notre milieu dans la Charité : merci d'être bénévole ! Amen ! |
Une chasuble de satin rouge pour le père Marc Adrien |
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Dans
ses bagages, le père Marc Adrien a rangé avec grand soin, dans sa
valise une chasuble de satin rouge vermillon, couleur de la flamme du
Saint-Esprit. « Toute doublée, elle est brodée d’or et de perles », explique Joël Cherpin, auteur de ce beau vêtement liturgique offert au père Marc, en partance pour sa nouvelle affectation non loin de Lyon. Joël Cherpin, sous la griffe le Lys vert, est créateur styliste à Roanne mais œuvre discrètement dans son atelier, notamment pour les musées à Paris. Il est spécialisé notamment dans les reproductions et confections de vêtements du XVIIIe siècle. Il réalise en outre des chapeaux, des sacs. « Je tenais à remercier spécialement le père Marc pour son écoute, son aide spirituelle. Je ne réalise jamais de vêtements religieux, sacerdotaux, c’était pour moi, une première. Je préfère donner que recevoir. Quand j’ai réalisé cette chasuble j’ai eu un sentiment de plénitude, de bonheur. C’était pour moi comme une prière. » B. P-B
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Le père Marc Adrien a quitté Roanne pour Feyzin |
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Le
15 juillet 2024, le père Marc Adrien a été nommé vicaire des paroisses
de Feyzin, Corbas et Saint-Claude en Val d’Ozon. Le 30 juillet, le
prêtre quittait la paroisse Saint-Étienne de Roanne, où il épaulait le
père Étienne Guibert, vicaire épiscopal, entouré des pères Augustin et
Constantin ayant la charge des paroisses Saint-Paul en Roannais et de
Saint-Pierre des Mariniers. C’est le 1 er septembre que le père Marc a pris ses nouvelles fonctions. Le père Marc Adrien est arrivé à Roanne, il y a cinq ans, juste avant la période covid. « Mon meilleur souvenir dans la paroisse ? Il y en a beaucoup : nos temps de mission dans la rue, les veillées de prière tous les temps avec les jeunes, mais je dirais peut-être surtout les week-ends de retraite paroissiale au Puy-en-Velay et à Paray-le-Monial. Un regret : je laisse ça dans les mains de Dieu », raconte le jeune prêtre, très à l’écoute des uns et des autres. « Mes responsabilités ? Je vais être vicaire dans les trois paroisses de Corbas, Feyzin et du Val d’Ozon. Mes missions seront similaires à celles exercées à Roanne : les jeunes, la préparation au mariage, passer dans une école, visiter les résidents des Ehpad, et tout ce qui fait la beauté de la vie d’un prêtre en paroisse ! », conclut le père Marc tant apprécié. Béatrice Perrod-Bonnamour
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L'association Emmaüs précise... |
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Il
y a un an, Emmaüs France a été destinataire d’un témoignage faisant
état d’une agression sexuelle commise par l’abbé Pierre sur une femme.
Une délégation du Mouvement Emmaüs a rencontré la victime et recueilli
son témoignage. Al a suite de cette rencontre, un travail d’écoute a été lancé en interne par Emmaüs international, Emmaüs France et la Fondation Abbé Pierre pour établir si d’autres faits similaires avaient pu se produire. Mené par Caroline De Haas, du groupe Egaé, ce travail a permis de recueillir les témoignages de sept femmes qui font état de comportements pouvant s’apparenter à des agressions sexuelles ou des faits de harcèlement sexuel commis par l’abbé Pierre entre la fin des années 1970 et 2005. L’une d’entre elles était mineure (16-17 ans) au moment des premiers faits. Selon le groupe Egaé, il est raisonnable de penser qu’il y a d’autres personnes concernées, dans des proportions difficiles à estimer. Nos organisations saluent le courage des personnes qui ont témoigné et permis, par leur parole, de mettre au jour ces réalités. Nous les croyons, nous savons que ces actes intolérables ont laissé des traces et nous nous tenons à leurs côtés. Ces révélations bouleversent nos structures, au sein desquelles la figure de l’abbé Pierre occupe une place majeure. Chacun d’entre nous connaît son histoire et son message. Ces agissements changent profondément le regard que nous portons sur un homme connu avant tout pour son combat contre la pauvreté, la misère et l’exclusion. À l’heure où l’urgence sociale et la nécessité de défendre les personnes les plus précaires se font ressentir avec une particulière acuité, les missions exercées au quotidien par l’ensemble des salariés, des compagnes, compagnons et bénévoles du Mouvement Emmaüs, demeurent indispensables. La solidarité, l’entraide et l’accueil inconditionnel des plus démunis constituent notre raison d’être. Le Mouvement Emmaüs combat toutes formes de violences et entend dénoncer les actes inacceptables commis par une personne qui a joué un grand rôle dans son histoire. Nous le devons aux victimes. Nous le devons aussi à toutes celles et ceux qui, depuis plus de soixante-dix ans, portent au quotidien les actions du Mouvement. Nous partageons leur peine et leur colère, mais également leur détermination à continuer d’œuvrer, chaque jour, pour construire un monde plus juste et plus solidaire. Dès aujourd’hui, le Mouvement Emmaüs met en place un dispositif de recueil de témoignages, strictement confidentiel, s’adressant aux personnes ayant été victimes ou témoins de comportements inacceptables de la part de l’abbé Pierre. Géré par le groupe Egaé, ce dispositif permettra aux personnes qui y auront recours d’être entendues, de manière anonyme si elles le souhaitent, orientées et accompagnées. M. Foutrel
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