Nous avons retenu pour vous

" Da pacem Domine "

Un petit retour sur 15 jours en terre sainte, entre Jérusalem et Gaza.


                 
 







Depuis de nombreuses années grandit en moi un amour pour la Terre Sainte, porté par des études théologiques, le goût de la Parole de Dieu, et surtout la retraite itinérante, la Bible sur le terrain, que je proposais chaque année avant le Covid.

 

Le samedi 7 octobre 2023 au soir, j’appris l’attaque du Hamas en Israël non par la radio ou la télévision, mais au cours d’un dîner avec notamment un juif. C’est donc sans le filtre des médias mais par la détresse de cet homme que je vécus ce carnage effroyable.
Dans les semaines et les mois qui suivirent, l’obsession aveugle d’Israël à vouloir supprimer toute vie humaine à Gaza, était abominable.

L’évidence que ces vagues croisées d’horreurs laisseront longtemps l’écume de la haine, de la rancune, contre ceux « de l’autre bord » me laissait désemparé.

Que faire ? que penser ? comment dénoncer ? Où crier ? Qui accuser ?...

En Janvier c’était décidé, j’irai prier sur place : rejoindre le Christ souffrant aujourd’hui de part et d’autre du mur, rejoindre au plus près la Croix du Seigneur, seule arme qui puisse non pas détruire, mais re-construire. Car ce qui habite le cœur de Jésus montant au Calvaire, c’est le désir de faire sourdre la petite source de la miséricorde : elle sort de son cœur transpercé. Elle jaillit de cet arbre de la croix planté au sol et et dont racines et branches poussent ensemble pour rejoindre les profondeurs des ténèbres et porter son fruit eucharistique pour les plus vastes territoires. Le silence, le cri, la prière et l’offrande du Crucifié me semblaient les seules attitudes fécondes, et c’est ce silence, ce cri, cette prière et cette offrande que je voulais rejoindre et vivre dans ce petit monastère trappiste de « Latroun ». Situé entre Jérusalem et Gaza, c’est symboliquement ce pèlerinage entre ces deux points de terre fort proches en kilomètres, tellement éloignées par ailleurs, que je voulais vivre.

[Insérer ici] da1.jpg Légende :  La Vierge de Latroun

Ces quinze jours, du 1er au 14 Juillet 2024 furent donc marquées par la prière pour la Paix et la dépose de petites pierres pour - comme un Petit Poucet - ne pas oublier le chemin de la maison du Père. Il y eut d’abord la belle pierre surprise d’une eucharistie célébrée à l’aurore, à l’intérieur du tombeau du Christ, dans un Saint Sépulcre absolument vide. 

[Insérer ici] da2.jpg Légende Messe à l’intérieur du tombeau du Christ.

Il y eut aussi la pierre silencieuse et solitaire déposée à Bethléem, auprès de Marie de Jésus crucifié, une petite sainte palestinienne, qui a fondé notamment le Carmel de Bethléem.

[Insérer ici] da3.jpg Légende Une vue de Bethléem

Il y eut également la pierre fraternelle en Galilée où je retrouvais des connaissances : Hannan, un juif israélien, mais aussi Jules, le grand organisateur des bible sur le terrain, un arabe de sang, chrétien de religion, et israélien de nationalité, au chômage depuis la fin des pèlerinages. Par sa triple appartenance, j’ai croisé en lui le drame de cette terre disloquée, et le Notre Père que nous avons partagé fut une pierre précieuse sur mon chemin de pèlerinage.

Il y eut enfin la pierre fidèle de la prière récitée chaque jour, après la messe, par les moines de Latroun : « Da pacem Domine, in diebus nostris… ».

[Insérer ici] da4.jpg Légende Prière pour la paix chantée chaque jour.)

La fragilité de ces pierres, la pauvreté de ces prières, la petitesse de ce pèlerinage ne cherchaient pas à résoudre l’histoire ni les racines multiséculaires de ce conflit, mais simplement à redire au Seigneur merci pour son geste d’amour au Golgotha en qui seul l’espérance ne déçoit pas. L’amour qui a présidé à la création du monde, de tous les peuples et de tous les hommes, l’amour qui nous attend au dernier jour pour le festin de noces où tous les invités siégeront comme l’épouse de l’Époux, cet amour indissoluble et victorieux a été planté pour toujours sur une petite colline de Judée. Ne l’oublions pas. Allons souvent nous y désaltérer.

Père Étienne Guibert



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de vos enfants
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Dès maintenant, vous pouvez donner une autre vie aux jouets, livres enfants, vélos dont vous souhaitez vous séparer en les donnant à l’association AFAJ (Amis de la Foire Aux Jouets). Ces jouets seront vendus au cours de la foire qui aura lieu au COSEC de Mably les 16 et 17 novembre prochains.

 

Cette année, le bénéfice de cette vente sera reversé intégralement pour soutenir les actions des Amis des Enfants du Monde (AEM) à Addis-Abeba en Ethiopie.

En 2023, l’AFAJ a soutenu l’association Libami à Beyrouth. Voici les dernières nouvelles transmises par Sami Ghaddar correspondant des AEM au Liban.

…. Aux libanais terrorisés, effrayés et humiliés par cette sale guerre non choisie, j'ai envie de murmurer ces mots de Saint François d'Assise " Là où est le doute, que je mette la foi. Là où est le désespoir, que je mette l'espérance. Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière. Là où est la tristesse, que je mette la joie." 

Et pour les monstres belliqueux va-t'en-guerre je leur dis que tout le monde a le droit de vivre chez lui sur ses terres, qu'il soit libanais, palestinien, israélien, etc… Alors, laissez-nous vivre ici, et maintenant foutez-nous la paix, aller guerroyer ailleurs...

Je suis attristé en pensant aux victimes innocentes, je prie et je pleure en silence, mais je veux toujours croire encore et encore à ce Liban que j’aime tant…

Guy Veillas

- Nos points de collecte…

Centre social de la Livatte, de Riorges, du Coteau, la MJC de Charlieu.

- N° à appeler….

JF.Marquis 06 47 24 69 98  Fr.Veillas 06 13 55 47 70

Sami GHADDAR est correspondant du journal " L'orient le jour" Sa lettre à ses compatriotes libanais nous éclaire sur l'état d’esprit de la diaspora libanaise dont il fait partie.

Mers chers Libanais, faisons une séance de psychanalyse collective.
Deux questions me taraudent, m’encombrent, m’obsèdent et me font perdre le sommeil, le rire et le sourire. Comment éradiquer la corruption et la pauvreté ? Comment redonner aux Libanais leur sourire et leur joie de vivre ?

Une seule réponse me vient tout naturellement à l’esprit : rendre le Liban aux Libanais authentiques, loyaux et n’ayant pas de sang sur les mains. Pourquoi fuir notre passé et éluder de faire le bilan de nos guerres civiles ? Pourquoi acceptons-nous de subir ce système confessionnel et clientéliste, qui est la cause principale de notre division et de nos malheurs? Comment appliquer une opération mains propres sur nos dirigeants en neutralisant ceux qui ont tué, assassiné et volé les deniers publics ? Comment expliquer la passivité flagrante et l’attentisme malsain, rageant et presque sadique de ceux qui nous gouvernent? Pourquoi ne pas envisager une solution transitoire mais radicale dirigée par l’armée nationale ?

Faisons une séance de psychanalyse collective sans chercher systématiquement à fuir nos responsabilités, à accuser seulement les autres et leurs zaïms*, au nom d’une appartenance confessionnelle inconsciente et bien refoulée. Nous savons bien que 99,99 % de nos zaïms sont véreux, soyons honnêtes, pointons le mal en nous et pas seulement chez les autres. Charité bien ordonnée commence par soi-même.

Sami Ghaddar








 
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Révisé le 24/09/2024
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